Le 10 mai 2012,
huit ans après ses débuts à la Baie des Singes, François Béal récidive et fait à
nouveau parler Vialatte. Dans l'amphithéâtre comble du CRDP d'Auvergne, à
l'invitation de l'Alliance française de Clermont-Ferrand, il a présenté dix
nouvelles chroniques intitulées: Le
kangourou est inexplicable.
Après Vie et mœurs de l'Etrange Echassier, et Histoires de choses humaines, il s'agit de dix Chroniques dites
dans le décor qui fut créé par Jacques Poinson, décor minimaliste bien connus
des amis de François qui présente ainsi son nouveau spectacle :
« Vialatte
parle de son statut d'écrivain et rend hommage à des amis disparus. Toutes les
chroniques sont très belles, et en particulier : Chroniques des lions,
Chroniques des choses les plus diverses (connue avec le homard et les Alpins
maritimes). Une chronique qui m'a étonné : Le Roman théâtral. La chanson
de Fred. Le Kangourou bien sûr, hommage à Philippe Lhéritier, Le Phoque
de Brancusi. Disparitions, avec les deux ânons de Rucki. Petits signes à Marcel
Aimé, Maurois, Paulhan, Mac Orlan, Paul et Henri Pourrat.
Adieux à Tante
Lucie (Histoires de femmes). »
François Béal,
comme si de rien n'était, arpente la scène, s'assoit sur une des deux chaises
disposées là, devant la barrière et le réverbère dressés au fond, se lève à
nouveau comme saisi d'une incessante bougeotte, délaissant la valise et le
riflard du Cantal qu'il a abandonnés, dès le début, côté jardin.
On croit voir,
au-dessus de la scène, au-delà des cintres, comme dans un rêve, Alexandre
Vialatte satisfait de son porte-parole, applaudir en entrechoquant ses ailes,
tandis qu'assis dans un fauteuil solidement campé sur un nuage, le bon Dieu rit
de bon cœur dans sa barbe. Dans la salle, en bas, on sent le public remué. Il
s'émeut, se détend, se retend, ose à peine rire de peur de rompre l'équilibre
subtil qui s'est créé entre l'acteur à la mémoire infaillible et lui.
Que serait l'homme,
sans le kangourou ?
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