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11/22/2020

PUBLICATION DU DERNIER CAHIER DES AMIS DE PHILIPPE KAEPPELIN

 Chers amis,


L'association des amis de Philippe et Dominique KAEPPELIN publie son dernier Cahier n°7, un beau livre sur les illustrations que Philippe a réalisées au début de sa carrière pour différents livres dont plusieurs de Henri Pourrat. Et ce cahier accompagne la reproduction de ces dessins de la correspondance complète Henri Pourrat - Philippe Kaeppelin qui a accompagné les années de travail en commun et d'amitié entre les deux artistes.
Je vous adresse ce message pour vous proposer l'envoi de ce beau livre (un cadeau de Noël) en même temps que la cotisation à l'association des amis de Kaeppelin, le tout pour 30 € (franco de port).
Vous pouvez me régler en m'adressant un chèque au nom de "Amis de Kaeppelin" à mon adresse : Jérôme Trollet  11, rue d'Assas  75006 Paris
ou par versement bancaire sur le compte de l'association :
IBAN : FR76 3000 3031 9200 0501 4662 337
BIC : SOGEFRPP
Merci pour votre réponse, accompagnée de votre adresse pour la livraison; avec toute mon amitié.
Jérôme Trollet



10/02/2020

VIENT DE PARAITRE : VIALATTE ET LA RECLAME

 L’association édite cette fin d’année, le livre VIALATTE ET LA RÉCLAME que Pierre Vialatte et moi avons conçu, il y a plusieurs années et que j’ai pu mener à bien pendant la période de confinement. L’ensemble représente un livre de 260 pages où des extraits de tous les écrits de Vialatte sont associés aux images des affiches, étiquettes, buvards, calendriers, etc. toutes les illustrations de plus de  120 réclames de l’époque.

       C’est une édition spéciale que nous vous proposons, en marge du Cahier 46 de 2021 qui sera en grande partie consacré à l’évocation de Pierre Vialatte.

       C’est aussi un beau livre, haut en couleurs, qui devrait vous réjouir pour cette fin d’année si particulière.

 


            Si vous souhaitez l’acquérir, merci de nous en adresser la demande, par messagerie ( jerome.trollet@gmail.com ) ou courrier postal (11, rue d’Assas, 75006 Paris), jointe au règlement de 25 € par exemplaire - frais de port compris – par chèque à l’ordre des Amis de Vialatte. N’hésitez pas aussi, à le faire adresser à toute personne de vos amis qui pourrait être intéressée, en mentionnant ses coordonnées

6/29/2020

PIERRE VIALATTE NOUS A QUITTÉS


   Pierre VIALATTE nous a quittés hier dimanche, 28 juin, en fin d'après-midi.
   Il aura consacré une très grande part de son activité à la publication de l'oeuvre de son père. Nous lui devons les deux volumes des chroniques de La Montagne publiés dans la collection Bouquins de Robert Laffont.
    Pierre aura été aussi à l'origine de la plupart des Cahiers de l'association ainsi que des livres publiés chez Arléa, les Belles Lettres, et le Dilettante.
   Comme son père, il avait le sens de l'humour mêlé à une grande culture, et comme lui, il accordait la plus grande importance à l'amitié.
    Nos plus tendres pensées vont à Claudette son épouse, à ses deux fils, Bruno et Jean-Pierre et à ses  petits enfants.

4/18/2020

ALEXANDRE VIALATTE PAR PHILIPPE MEYER


   Vous retrouverez ici, la fameuse chronique sur l'altitude du Puy de Dôme, lue par Philippe Meyer

   https://vimeo.com/407958020


CHRONIQUE DU 18 AVRIL


   Voici la chronique de ce jour, parue dans La Montagne :

   https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/loisirs/redecouvrir-alexandre-vialatte-dernieres-nouvelles-du-bonheur_13777739/

4/04/2020

TOUS LES JOURS UNE CHRONIQUE DANS LA MONTAGNE !!!



   Chers amis,

   je vous signale qu'à partir de lundi 6 avril, le quotidien La Montagne publiera chaque jour une chronique d'Alexandre Vialatte.
   Une chronique ancienne bien entendu ( hélas !) mais quel bonheur de retrouver son humour, sa culture, son style, sa diversité... en ces temps de confinement !


3/11/2020

SPECTACLE À NE PAS MANQUER !



   Chers amis,ne manquez pas "L'homme est le seul animal qui porte des bretelles..." les 12 et 13  Mars 2020 à 21 heures, au Théâtre du Grand Rond à Toulouse.
Bonne soirée !


2/07/2020

CAHIER VIALATTE N°45 : TROIS GRANDS AMIS



   Notre Cahier de l'année 2020, n°45, vient de paraître.
   Il est consacré à l'évocation de trois grands amis d'Alexandre Vialatte : Georges Allary, Jacques Silberfeld (Michel Chrestien de son nom de plume) et Jean Vissouze.



   Pour en savoir plus, écrivez à l'association ( jerome.trollet@gmail.com ) et devenez à votre tour un grand ami du grand Alexandre.


1/20/2020

PREMIÈRE SÉLECTION POUR LE PRIX VIALATTE



   Créé par le groupe de presse La Montagne-Centre France en hommage à son célèbre chroniqueur, le prix littéraire Alexandre-Vialatte, désormais organisé en collaboration avec la société des Hôtels littéraires, vient d'établir la première sélection de dix ouvrages de son prix 2020 :

   Jean Echenoz, Vie de Gérard Fulmard (Minuit)
   Régis Jauffret, Papa (Seuil)
   Stéphane Audeguy, Histoire d'amour (Seuil)
   Jean-Baptiste Harang, Le dénicheur d'ourson (Grasset)
   Frédéric Vitoux, Longtemps j'ai donné raison à Ginger Rogers (Grasset)
   Fabio Viscogliosi, Harpo (Actes sud)
   Sandrine Collette, Et toujours les Forêts (Lattès)
   Philippe Videlier, Rome en noir (Gallimard)
   Joseph Incardona, La soustraction des possibles (Finitude)
   Michel Bernard, Le bon sens (La Table ronde).



   Une seconde sélection sera établie courant mars, le prix 2020 sera remis le jeudi 16 avril à Clermont-Ferrand.

1/10/2020

VIALATTE UN AUVERGNAT À PARIS



Dans le magazine MASSIF CENTRAL n°133 du premier trimestre 2020, nous vous présentons ce très bel article de François Desnoyers


LA CAPITALE ENTRE ECRITURE ET AMITIE.
VIALATTE UN AUVERGNAT A PARIS.


En 1934, Alexandre Vialatte quitte son Auvergne pour Paris. La capitale sera pour l'écrivain un riche terrain d'observation, précieux pour ses travaux, mais aussi le terreau de solides amitiés.

C'est une anecdote que Pierre, le fils d’Alexandre Vialatte (entre ses parents sur la photo ci-contre), relate dans la biographie que Ferny Besson a consacrée à son père. Il se souvient que, durant son enfance, l'écrivain avait proposé le couvert à un sans-abri, « le vieux père Couvidoux ». Il « entra un soir d'hiver pour manger la soupe chez nous. On lui dressa à un lit poursuit Pierre Vialatte. Il resta quatre mois ». Au domicile des Vialatte, à Paris, on trouve fréquemment des gens de passage. Ce peut être « un clochard qu'Alex a recueilli au coin de la rue ». Ou, souvent, des amis qui viennent partager un repas. « À la maison, où l’on tenait table modeste mais ouverte, il y avait presque toujours un ou plusieurs invités » explique Pierre.
« La notion d'amitié était très importante à ses yeux », se souvient-il aujourd'hui. Ferny Besson, avec qui l’écrivain noua justement une amitié des plus profondes, le confirme dans sa biographie : « On ne dira jamais assez la place prépondérante que l'amitié a tenu dans la vie d’Alexandre Vialatte. Non seulement L'amitié qui le lie étroitement à quelques-uns, avec qui il a des correspondances profondes, mais aussi l'amitié curiosité qui le pousse vers tout être humain.
Paris va être ainsi pour lui un formidable terrain d'exploitation, de rencontres. Une source d'inspiration, bien sûr, notamment pour ses chroniques, mais également un lieu où partager, apprendre de l'autre, et tenter de rendre heureux ses semblables.
C'est en février 1934 qu’Alexandre Vialatte quitte l'Auvergne pour s'installer à Paris. Il rejoint sa femme, Hélène, et leur fils partis quelques mois plus tôt de Clermont-Ferrand. La jeune femme vient de prendre la direction de l'École des surintendantes d'usine et services sociaux. Ils habitent dans un appartement situé au 158 rue Broca, dans le 13e arrondissement. Alexandre Vialatte à alors 32 ans, et déjà derrière lui une solide expérience de traducteur de textes allemands (tout particulièrement de Kafka). Il a également écrit l'une de ses œuvres majeures, Battling le ténébreux, en 1928, et a développé une activité de journaliste. Son arrivée dans la capitale doit lui permettre de se consacrer à sa carrière d'écrivain.
Une vie à Paris débute, mais qui « ne sera pas une vie parisienne », précise Jérôme Trollet, président de l'association des amis d'Alexandre Vialatte. Ainsi, s'il est « bon vivant, amateur d'amitié et d’échanges humains », il ne cherche pas à appartenir à des cercles influents ni à courir les modalités. « Il préfère bien plus discuter chez le bougnat jusqu'à pas d'heure que d'aller jouer au bridge dans tel ou tel club », poursuit-il.

Dans les ateliers d’artiste à Montparnasse

Il va rapidement développer un riche réseau d'amis. Et ce, en premier lieu, dans le quartier Montparnasse (14e arrondissement), tout près du domicile des Vialatte. « Nous participions à la vie de ce quartier, où beaucoup d'artistes se retrouvaient », explique aujourd'hui Pierre Vialatte, qui était alors un tout jeune garçon. Dans les années 30, Alexandre aime aussi fréquenter des ateliers d'artistes où il retrouve des amis. C’est notamment le cas dans celui de Laure, une cousine d'Hélène, dite Lolotte ou Sybile. « C'était un lieu de ralliement, poursuit Pierre. Mon père aimait bien cette ambiance, le folklore de Montparnasse ». L'atelier de tissage de Lolotte aimante tout un monde qui réjouit le romancier. « On invente, on bâtit des châteaux en Espagne, on chante, on rit », décrit Ferny Besson. On y croise le peintre Jean Léon comme le modèle Kiki de Montparnasse. Mais pour Alexandre Vialatte, le spectacle est aussi dans la rue. Dans son 13e arrondissement, « sa nouvelle patrie qu'il parcours en tous sens », écrit sa biographe. « Il s'amuse au long des trottoirs étroits sur lesquels s'ouvre l'épicerie obscure, la librairie modeste avec son trop-plein de journaux accroché par des épingles ». Ce « goût de flâner » permet à « son œil de voir ce que personne d'autre ne remarque ». Ce même œil qui garantira toujours à l'auteur, dans ses écrits, un réjouissant sens de la description.
Observateur de la vie parisienne, épris de liberté, Alexandre Vialatte n’en poursuit pas moins ses travaux. La Basse Auvergne paraît notamment en 1936, tandis que les traductions se poursuivent. Pour travailler, il aime se rendre dans la Schola Cantorum, une pension de famille. On y trouve des étudiants et des étrangers, dans une ambiance communautaire qu'il affectionne. « Il a toujours aimé lire et écrire au milieu du brouhaha des salles de rédaction ou dans les chuchotements de la Bibliothèque nationale », souligne Ferny Besson.
La vie parisienne d'Alexandre Vialatte est fréquemment interrompue par des déplacements, notamment en Auvergne. Il passera également 2 ans en Égypte, de 1937 à 1939, comme professeur au lycée franco-égyptien d'Héliopolis, au Caire. Le second conflit mondial l'éloigne également de la capitale. Le brigadier Vialatte connait la drôle de guerre en Alsace. Il est fait prisonnier, interné à Besançon. C'est une période sombre, l'optimisme qu'il garda longtemps en lui concernant une future victoire française s'évanouit. Il « sombre dans une dépression nerveuse », explique Ferny Besson, allant jusqu'à « s'ouvrir les veines ». Il survit et est libéré après un séjour en hôpital psychiatrique. Il restera alors, ainsi que sa famille, en Auvergne, jusqu'à la Libération. Là, il écrit Le Fidèle Berger (1942), le plus autobiographique de ses romans directement inspiré de son expérience de prisonnier.
Dans les années qui suivent, Vialatte continue de n'être présent que par intermittence dans l'appartement familial. Il part faire des reportages en Allemagne, se retire dans le Puy-de-Dôme pour écrire Les Fruits du Congo… Les échanges avec sa femme, Hélène, se font par conséquent bien souvent par lettres (avec elle comme avec certains amis, il entretiendra toute sa vie une riche correspondance). Ce qui fait dire à Alexandre qu'il a un « foyer épistolaire ». Lorsqu'il est présent à Paris, le couple connaît parfois des tensions. La cigarette de l'écrivain en est bien souvent la cause. « Ses Gauloises seront toute leur vie est une source de conflit », note Jérôme Trollet. Hélène, farouchement hostile au tabac, en parle comme d'un « tiers installé entre eux et qui exclut toute harmonie, confiance, tout dialogue », indique Ferny Besson.
Pierre, lui, se souvient d'un père attentif à son éducation, mais « très occupé et, par conséquent, souvent absent. Je ne l'avais pas tout le temps sous la main », sourit-il aujourd'hui. Il parvient toutefois à créer avec lui une forme de complicité par l'humour.
En 1951, les fidèles de Vialatte, qui déplorent le manque de lumière sur ses écrits, pense son heure arrivée. Récemment paru, Les Fruits du Congo est pressenti pour le Goncourt. La presse littéraire penche, un temps, en sa faveur. Las, les académiciens en décideront finalement autrement. Le livre est, au final, un « échec commercial » note Ferny Besson. L'écrivain demeure ainsi « notoirement méconnu ». Mais n'en prend nullement ombrage. Il ne court pas après les reconnaissances, se « garde bien de rentrer les couloirs littéraire où il est bon de paraître si l’on veut être connu », assure sa biographie.

La course contre la montre du dimanche soir.

Il a alors 50 ans et, s’il n'éprouve, selon elle, « aucune amertume », l'écrivain va chercher à renforcer ses collaborations journalistiques, afin d'atteindre enfin cette stabilité financière à laquelle il aspire depuis tant d'années. Il travaille pour Paris Match, rédige un almanach mensuel pour Marie-Claire. Surtout, il devient chroniqueur pour La Montagne dès 1952. L'aventure durera quelques 900 chroniques, jusqu'à sa mort, en 1971. C’est l'occasion pour les lecteurs auvergnats de découvrir la vivacité d'écriture d’Alexandre Vialatte, tout comme son humour, sa maîtrise de l'art de la chute. Son sens aigu de l'observation également. L'auteur s'inspire de tout ce qui l'entoure, de tout ce qu’il vit. La rédaction, elle, intervient chaque semaine au dernier moment, dans l'après-midi du dimanche. Les retouches sur le texte l’amènent jusque dans la soirée. Une course contre-la-montre débute alors pour que ses écrits arrivent dans les temps au siège de La Montagne. « C’est alors souvent l'un de ses grands amis, Georges Allary, qui l'emmène en voiture gare de Lyon, afin qu’Alexandre Vialatte puisse glisser sa chronique dans le dernier wagon partant pour Clermont-Ferrand » explique Jérôme Trollet.
Ce sont ces activités journalistiques qui occuperont l'essentiel du temps de Vialatte dans les années 50 et 60. Des années marquées par des deuils. Hélène meurt en 1962. Trois ans plus tôt, c’est son grand ami auvergnat, Henri Pourrat, qui est parti. Sa mère décèdera en 1961, son père en 1964. « Comment coexister avec toutes ses ombres en soi ? » s'interroge-t-il.
Une fois de plus, l'écrivain trouvera dans l'amitié et l'ouverture aux autres un puissant moteur. Un moteur qui l'anime encore lorsqu'il est hospitalisé à Necker pour une intervention chirurgicale en 1971. « Il se promène de lit en lit, réconforte les uns, écoute les autres », explique Ferny Besson. Il les intéresse et les fait rire. Il commence à se lier d'amitié avec un Berbère très pieux qui récite par cœur ses sourates préférées ». Alexandre Vialatte devait mourir quelques jours plus tard, gardant, jusque dans ses derniers instants, ce goût des autres avec lequel il mena sa vie.


François Desnoyers