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12/27/2012

Alexandre Vialatte et les Cahiers du Sud



VIENT DE PARAÎTRE

Alexandre Vialatte et les Cahiers du Sud

       Alexandre Vialatte participe rapidement à la Nouvelle Revue Française de Jean Paulhan, mais aussi aux Cahiers du Sud implantés à Marseille. Il correspondra avec l'équipe de direction de la revue : André Gaillard, Jean Ballard, Gabriel Bertin. Ce dossier comprend aussi des courriers ponctuels de Nino Franck et de Gaston Gallimard, ou un article de Kléber Haedens et de Marcel Brion.
       Il y sera le traducteur et le passeur de Franz Kafka, mais aussi d'une génération résistante au national-socialisme de la pensée et de l'écriture allemande, qu'il avait connue lorsqu'il dirigeait à Coblence la Revue Rhénane (1922-1927).

Broché : 25€, Exemplaire de luxe : 35€ (Numérotés de 1 à 33)

AU SIGNE DE LA LICORNE
7 rue Boirot
63000 Clermont-Ferrand

Téléphone : 04 43 11 22 45
ausignedelalicorne@yahoo.fr

12/24/2012

JOYEUX NOËL



‘’On ne sait plus ce qu'ont été les choses. Elles ne sont plus. La Noël se vend deux mois d'avance. Il faut relire Pourrat pour la retrouver. On ne sait plus ce que purent être une pomme, une rose, une bague, voire un âne, un pâté. C'étaient des trésors spirituels. Ils brillent dans l'ombre du vieux temps, désirs du cœur, désirs de l'âme, hautes récompenses de longues vertus, plaisirs profonds et presque abstraits. On ne sait plus ce que furent la polaire, les Trois Rois, l'étoile du Bouvier. Ni cette "tranquillité" de la neige de minuit, qui fut une sérénité de l’âme. Ni cette "grande nuit d'astres et d'anges" qui prit une odeur de jardin quand passa l'étoile du berger.
Nous avions tous au fond du cœur je ne sais quel arbre de Noël que les marchands ont mis en vente. Tant pis pour lui, tant pis pour nous, tant pis pour eux. Tout ne se reboise pas.”

JOYEUX NOËL À TOUS malgré tout ... Et merci à Alexandre Vialatte pour sa participation nostalgique. (la citation est extraite de sa chronique : " Chronique des nains en céramique")

12/10/2012

UN K. d’après Le Procès de Franz Kafka


UN K. d’après Le Procès de Franz Kafka
par la compagnie La TRANSVERSALE

Mardi 18, Mercredi 19, Jeudi 20, Vendredi 21 Décembre à 20 H 30
Salle Beckett, Cour des 3 Coquins
Rue d’Agrippa Aubigné 63000 CLERMONT FERRAND
12 / 8 euros

Joseph K. est un héros moderne, un jeune loup de la finance, un séducteur. Aujourd’hui il a trente ans. Jour d’anniversaire… et d’arrestation ! « Nous vivons pourtant dans un état  constitutionnel ! Les lois sont respectées ! »  Alors qu’est ce qui ne va pas ? Quelle est cette chose qui vient le cueillir au saut du lit ? K veut remettre la main sur sa vie, part à la recherche du tribunal que jamais  personne n’a su trouver. Il y découvre une multitude de maitre chanteurs : ténor du barreau, petit baryton de la combine, diva déguisée en lingère du tribunal… K le self-made man veut remettre de l’ordre dans tout ça.  Mais une métamorphose semble s’opérer malgré lui, à chaque rencontre. Les derniers mots sont pour l’exécution de K. «  Comme un chien. » ? Comme un homme bien particulier. Un cas à part. Avec ce parcours du banquier au chien, Kafka nous renvoie aux chemins que chacun d’entre nous emprunte pour devenir un être humain.

A propos de la traduction :
« Notre processus de travail s’est basé sur plusieurs textes – il fallait explorer la « galaxie Kafka » - et plusieurs traductions de ces textes. Lorsque nous nous sommes concentrés sur Le Procès, nous avons navigué d’une version à une autre, parfois traduisant nous-mêmes, improvisant beaucoup, et donc retraduisant l’œuvre « avec les jambes ». Si nous pourrions produire ce nouveau texte, issu de notre travail, nous avons un attachement particulier pour la langue de Vialatte. Un assez grand nombre de ses détracteurs lui reproche ses écarts par rapport au texte d’origine. Malgré cela sa traduction – et ses réflexions sur Kafka – nous ont accompagnés tout au long du travail. Ses écarts sont pour nous une source de jeu. » 

11/16/2012

FRANCOIS MOREL parle du Canard bleu dans LE MONDE



LE POIDS DES MOTS DE VIALATTE  par François MOREL, Comédien.

Quand je m'engage dans un travail, j'ai tendance à le prendre très au sérieux. Je suis comme ça : méthodique. appliqué. Par exemple, quand on m'a demandé de chroniquer un livre inédit d'Alexandre Vialatte, ni une ni deux, j'ai tout de suite mené mon enquête, j’ai immédiatement instruit mon dossier. La littérature, voyez-vous, il ne faut pas seulement la lire, il faut l'interroger, il faut l'examiner, il faut la soupeser.
L'ouvrage, titré Le Cri du canard bleu, édité au Dilettante, pèse 60 grammes. Ni plus, ni moins. Que faut-il en conclure? Qu'il ne fait pas le poids face à Marc Levy, dont l'opus Si c'était à refaire avoue un petit 640 grammes sur mon infaillible Terraillon ? Qu'il fait maigrelet à côté de L'Appel de l'ange, de Guillaume Musso, qui revendique sans complexe ses 600 grammes d'édition roborative ? Qu'il parait encore efflanqué près de Cinquante nuances de Grey d'E.L.James qui tout nu sur la balance (sans slip. sans chaussettes, sans dentelles) pèse quand même 510 grammes ? Qu'il peut cependant, dans un autre genre, regarder avec un rien d'orgueil les 20 grammes de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier, de Stig Dagerrnan, dont le titre est long mais le texte bref ?
Que veut dire ce petit préambule? Que cherche à exprimer mon entrée en matière ? Entre nous, pas grand-chose. Juste vous informer que cet inédit de Vialatte est court. Qu'il ne peut prétendre à occuper vos longues soirées d'hiver. Sauf si vous prenez la peine, après l'avoir lu, de le relire, de le rerelire, voire de l'apprendre par cœur.
Car le Cri du canard bleu n'est pas ce genre de romans avec artifices, rebondissements et coups de théâtre que I’on emporte sur la plage pour se changer les idées ou accompagner la digestion. Il ne s'y passe à peu près rien. Je veux dire qu'il s'y passe un maximum de petits riens essentiels, comme l'apparition de danseuses blondes en maillot rose sur un pare-neige, comme la description d'un gramophone «en forme de liseron [qui] ouvre jusqu’au fond de la gorge sa gueule rose et ténébreuse avec des glouglous de limonade et des soubresauts de vieux sorciers », comme la destinée tragique d'un tour de cou, tout droit venu du Bon Marché, suscitant rancœur et jalousie à travers la cour de récréation puis finissant dans le purin, l'eau de vaisselle puis la poussière «comme un vaincu attaché à un char, tel Vercingétorix attaché au char de César qu'on voit dans le livre d'histoire», comme les aventures du rôle-titre, ce fameux canard bleu de Colombie qui, si le monde n'était aussi insensé, l'humanité aussi imprudente, n'aurait jamais dû quitter la vitrine étiquetée « Zoologie » de la salle de classe.
Le poids des mots, c'était le sujet de cette chronique. Dans le livre de Vialatte, on peut lire la phrase suivante, qui se propose de décrire une affiche publicitaire du cirque Omar : « Des ours blancs comme des manteaux de neige jonglaient là sur un sucre en vrac qui représentait des banquises, au bord d'une mer bleue comme l'azur des lingères, au pied d'une aurore boréale. » On pourrait dire que tout l'univers du cirque est évoqué dans cet assemblage bringuebalant d'exactitudes et de faux-semblants, de quotidienneté et de féerie. On pourrait dire simplement que le mystère du style de Vialatte, lumineux, poétique, est éloquent dans chacune de ses phrases.
Mais qui suis-je pour parler de Vialatte ? Qui suis-je pour commenter l'impeccable écrivain, le styliste vertigineux ? Autant se taire. Autant poser son stylo et lui donner la parole en citant les tout premiers mots du livre...
« La beauté ne s'explique pas. Elle s'impose, elle vous saisit. »,

François MOREL , dans Le Monde du vendredi 16 novembre 2012

11/01/2012

Un Groupe d'amis de VIALATTE sur Facebook


A l'initiative d'Alain Allemand, un jeune artiste qui vit à Strasbourg, féru des textes d'Alexandre Vialatte, s'est constitué un groupe d'amis sur le réseau social Facebook.
En faire partie vous donne la joie de recevoir dans votre boîte aux lettres, régulièrement, quelques lignes de l'auteur des Chroniques, plus réjouissantes les unes que les autres.
Elles sont publiées par chacun des amis au fil de leurs découvertes, de leurs "coups de coeur".
Ce sont plus de cent amis aujourd'hui, qui ont rejoint ce groupe.
N'hésitez pas; rejoignez-nous en cliquant sur ce lien :



Vous pouvez aussi accéder à la compilation des extraits que publie Alain Allemand en vous rendant sur son site, Le léger du jeu... :



LE CRI DU CANARD BLEU dans la PRESSE


Ils parlent du Cri du Canard Bleu

Jacques Aboucaya (Le Salon littéraire) L'univers magique d'Alexandre Vialatte : Le Cri du canard bleu
Son éléphant était irréfutable. Alexandre Vialatte semble, pour sa part, inépuisable. Nul ne s'en plaindra. Ses archives, pieusement conservées et explorées par son fils Pierre, regorgent de textes restés inédits. C'était l'homme des brouillons inachevés. Des esquisses. Des fragments. Des ébauches jamais reprises. Des romans qui se bornent souvent à l'incipit. Autant dire de petits trésors. Car ces fonds de tiroir n'en sont pas - au sens habituel. Ils n'ont rien de rebuts, mais font penser à des morceaux de statues mis à jour, au hasard de la  pioche, par un archéologue. Une tête, un corps galbé dépourvu de membres, et qui laissent deviner des chefs-d'oeuvre disparus. (…)Tous les ingrédients de la magie. Tous les tremplins pour le rêve. Avec la nostalgie du souvenir. Et le charme indicible d'une prose à la fois luxuriante et aérienne. Un concentré de Vialatte, à déguster à petites gorgées. 23 octobre 2012


Jérôme Dupuis (L’Express) Un Vialatte oublié
Règle n° I: il faut toujours se méfier des fonds de tiroir Règle n° 2:  la règle n° I ne s'applique pas a Alexandre Vialatte Plus de quatre décennies apres la mort du grand écrivain auvergnat (1901-1971), l'esquisse de roman inédit intitulée Le Cri du canard bleu datant de 1933, confirme une nouvelle fois avec éclat le talent de l'auteur des Fruits du Congo. Sous une couverture extraite du catalogue Manufrance, on y retrouvera tous les i n v a r i a n t s « vialattiens » l'écolier hypnotisé par une danseuse sur une affiche de cirque, les crépuscules froids et mélancoliques dans le Massif central, la gracieuse institutrice idéaliste, l'odeur des feuilles sous le préau quand arrive octobre, les publicités pour le Byrrh, une évocation du Rhin et un canard vert - malgré le titre - empaillé sur la cheminée d'un adolescent rêveur. Sa verve de chroniqueur, régulièrement célébrée depuis vingt ans à grandes salves de rééditions, aurait presque fini par nous faire oublier la règle n° 3: Alexandre Vialatte est un immense romancier.
24/30 octobre 2012

Jean-Claude Perrier (Livres Hebdo) La fiancée de papier
Un inédit d'Alexandre Vialatte de 1933. Inachevé, mais étonnant.
Un roman labyrinthique dont on ne saura jamais si sa structure et sa complexité sont dues à son inachèvement ou à la volonté de l'écrivain. Le tout masqué derrière un style tout en élégance et en arabesques, un feu d'artifice de formules. Comme celle-ci qui sert d'incipit : "La Beauté ne s'explique pas." (…) Le héros, Etienne est un jeune Auvergnat, fils d'aubergiste de village et gardien de chèvres. Il va aussi à l'école (…) Etienne est un rêveur lunaire tombé amoureux d'Estelle, star des "Ballets féeriques" (…) En pleine rentrée littéraire tapageuse, ce nouveau Vialatte vient à point nommé comme un antidote, une oasis, une gourmandise. 13 septembre 2012

10/21/2012

HOMMAGE A COLETTE par ALEXANDRE VIALATTE


     Un très beau texte d'Alexandre Vialatte en hommage à Colette, mis en image par notre ami Alain Allemand.



9/25/2012

Nouveau : LE CRI DU CANARD BLEU


Le Cri du canard bleu

En librairie à partir du 3 octobre 2012
Ce «cri du canard bleu», prose de 1933 est une envie romanesque laissée à l’état d’esquisse. On y trouve Étienne, qui s’ouvre à la beauté par la voie d’affriolantes affiches où scintillent «Estelle», star des «Ballets féériques». Un Vialatte inédit, poétique, magique.

Avant-propos de Pierre Vialatte et préface de François Feer
64 pages,  Prix : 10€
Exemplaire du tirage de tête : 40€

Résumé
Romans à l’enseigne du réalisme féerique et du merveilleux intimiste, nouvelles à laisser fondre sous la langue, chroniques à croquer sur place : l’arbre vialattien croule sous les saveurs et les richesses. Mais tant d’années de cueillette ne l’ont-elles pas dûment épuisé? Y a-t-il encore à grappiller dans l’œuvre de l’Auvergnat considérable? Que oui et le Dilettante le prouve en libérant, grâce à Pierre Vialatte, ce Cri du canard bleu préfacé par François Feer (chargé au Dilettante du département des espèces menaçantes et menacées : Bestiaire amazonien et Les poissons sont indomptables) qui témoigne là de son amour pour Alexandre le grand et son « chosier » délectable. Mais quid du « canard »? Voilà. Ce Cri du canard bleu, prose de 1933, est une envie romanesque laissée à l’état d’esquisse. On y trouve Étienne, qui s’ouvre à la beauté par la voie d’affriolantes affiches où scintille « Estelle », star des « Ballets Féeriques ». Beauté que partagent également, sur un plan modeste, Amélie « la vestale des humbles marmites » et l’institutrice, Mlle Lantelme, qui lui sera ravie par la plus ravissante des folies, lui transmettant néanmoins, ultime présent, un canard bleu de Colombie, reliquat mythique de sa présence étoilante. On trouvera également, au fil du récit, ces ingrédients essentiels au merveilleux vialattien : un missionnaire gothique, un oncle à moustache, un magasin général, caverne d’Ali Baba du surnaturel quotidien, des coffrets à goûter, « une auberge de complainte et de grand vent ». Une fois de plus, à grand renfort d’étoiles saupoudrées, de plantes charmantes et d’une prose où chaque phrase semble jaillir d’un chapeau claque, Vialatte transforme, à vue, pour nous, l’Auvergne en terre de féerie. Vialatte, seigneur des anneaux… chinois, dont acte.

6/06/2012

André DUSSOLIER lit VIALATTE


      Ne manquez pas d'écouter André Dussolier qui lit les chroniques d'Alexandre Vialatte sur France Culture.
Cliquer sur ces liens :

5/15/2012

FRANCOIS BEAL nous dit pourquoi LE KANGOUROU EST INEXPLICABLE


Le 10 mai 2012, huit ans après ses débuts à la Baie des Singes, François Béal récidive et fait à nouveau parler Vialatte. Dans l'amphithéâtre comble du CRDP d'Auvergne, à l'invitation de l'Alliance française de Clermont-Ferrand, il a présenté dix nouvelles chroniques intitulées: Le kangourou est inexplicable.

Après Vie et mœurs de l'Etrange Echassier, et Histoires de choses humaines, il s'agit de dix Chroniques dites dans le décor qui fut créé par Jacques Poinson, décor minimaliste bien connus des amis de François qui présente ainsi son nouveau spectacle :
« Vialatte parle de son statut d'écrivain et rend hommage à des amis disparus. Toutes les chroniques sont très belles,  et en particulier : Chroniques des lions, Chroniques des choses les plus diverses (connue avec le homard et les Alpins maritimes). Une chronique qui m'a étonné : Le Roman théâtral. La chanson de Fred.  Le Kangourou bien sûr, hommage à Philippe Lhéritier, Le Phoque de Brancusi. Disparitions, avec les deux ânons de Rucki. Petits signes à Marcel Aimé, Maurois, Paulhan, Mac Orlan, Paul et Henri Pourrat.
Adieux à Tante Lucie (Histoires de femmes). »

François Béal, comme si de rien n'était, arpente la scène, s'assoit sur une des deux chaises disposées là, devant la barrière et le réverbère dressés au fond, se lève à nouveau comme saisi d'une incessante bougeotte, délaissant la valise et le riflard du Cantal qu'il a abandonnés, dès le début, côté jardin.

On croit voir, au-dessus de la scène, au-delà des cintres, comme dans un rêve, Alexandre Vialatte satisfait de son porte-parole, applaudir en entrechoquant ses ailes, tandis qu'assis dans un fauteuil solidement campé sur un nuage, le bon Dieu rit de bon cœur dans sa barbe. Dans la salle, en bas, on sent le public remué. Il s'émeut, se détend, se retend, ose à peine rire de peur de rompre l'équilibre subtil qui s'est créé entre l'acteur à la mémoire infaillible et lui.



Que serait l'homme, sans le kangourou ?

Allez lire l'article sur cette belle soirée en cliquant sur ce lien :



4/05/2012

JEAN-PAUL DUBOIS RECOIT LE PRIX ALEXANDRE VIALATTE

Le Prix Alexandre Vialatte 2012 est attribué à Jean-Paul Dubois pour son dernier roman Le cas Sneijder (Editions de l'Olivier).

Accident d'ascenseur : le héros tombe avec sa fille Marie et 3 passagers. Tous morts sauf lui. Il part avec sa seconde femme vivre au Canada ; leurs deux jumeaux ont toujours ignoré Marie. Lui les déteste autant qu’il déteste sa femme, business woman. Pour vivre, il répond à une annonce de promeneur de chiens. C’est une nouvelle vie, jusqu'à «enfermement par sa femme et jumeaux pour délire... ». Un roman d’un style merveilleux, enchanteur ; une fable moderne sur l’absurdité de notre monde, bourrée de poésie. Se lit avec passion.

Le Prix Alexandre Vialatte a été créé par le Groupe Centre-France, en 2011, dans le cadre de l’Année Vialatte. Il sera décerné, chaque année au printemps, à Paris. Il distingue un roman de langue française pour ses qualités d’écriture, sa liberté de ton, son indépendance d’esprit, voire son « caractère européen », tel que pouvait l’entendre Zweig.

Le Prix Alexandre Vialatte est doté par le Groupe Centre-France de 6.105 euros, soit la somme de la hauteur du Puy-de-Dôme (1.465 mètres) et de la longueur du Fleuve Congo (4.640 kilomètres).

4/01/2012

VIALATTE DANS UN JARDIN

Marianne SILBERFELD-BROUARD présentera Alexandre Vialatte, l'écrivain, l'œuvre et un livre de chroniques : l'Almanach des quatre saisons, à un public de jardiniers et jardinières, à l'Atelier de lecture du Jardin nomade, 48 rue Trousseau à Paris 11ème, dans le quartier du Faubourg St Antoine, le JEUDI 19 AVRIL, A 14H30. Cette présentation durera une heure. Ensuite, on boira du café et du thé sous les ombrages en poursuivant l’entretien...

3/22/2012

DECES DE JEAN-PIERRE CAILLARD

Nous apprenons avec une très grande tristesse le décès de Jean Pierre Caillard d’un arrêt cardiaque ce mercredi 21 mars au matin. La presse était sa passion et cet article du site de La Montagne JEAN PIERRE CAILLARD rend témoignage à toutes les facettes de l’humaniste passionné, au grand patron de presse qu’était Jean Pierre Caillard.

Il nous avait fait l’honneur et la joie de rejoindre Bernard de Fallois et Pierre Vialatte comme président du Comité d’Honneur de notre association.

Jean-Pierre Caillard avait personnellement tenu à marquer, en 2011, l’anniversaire des quarante ans de la disparition d’Alexandre Vialatte, en lui rendant hommage à travers la reprise, dans les journaux du groupe Centre France, de quelques unes parmi ses meilleures chroniques, éditées par La Montagne entre 1952 et 1971 et de les republier dans le livre « Vialatte à la Montagne », coédition Julliard/Centre France. L’année 2011 aura également été marquée par la décision de Jean-Pierre Caillard de faire renaître le prix Alexandre Vialatte, récompensant à chaque printemps, l’auteur d’un roman de langue française de parution récente, remarquable par ses qualités littéraires, son humour et son esprit européen. Toutes nos pensées et notre affection sont aujourd’hui pour Edith son épouse et Damien son fils.

3/06/2012

AUTOUR D'HENRI POURRAT


Cet événement aura lieu samedi 10 mars 2012, à partir de 14h30, à la librairie Nos Racines d'Auvergne, 5, place de la Victoire 63000 Clermont-Ferrand sous la forme d’une "rencontre" sur l'auteur Henri Pourrat.

Y participeront

Dany Hadjadj, universitaire , responsable de l'édition de la Correspondance Alexandre Vialatte -Henri Pourrat (1915-1959) , à l'occasion de la sortie du sixième volume : Les temps noirs I (1939-1942), aux Presses Universitaires Blaise Pascal,

et Annette Lauras , fille de l'écrivain , à propos du DVD Henri Pourrat De la terre à la terre , film de Jacques Mény et documents pédagogiques , réalisés à l'occasion du Cinquantenaire de la mort de l'auteur .

Cet événement est en partenariat avec la Société des Amis d'Henri Pourrat, le CRDP, les Presses Universitaires Blaise Pascal, et l'association ABV (Patrimoine Auvergne Bourbonnais Velay).

Bien évidemment, les membres des Amis de Vialatte sont conviés à l'événement.

2/25/2012

DERNIERES NOUVELLES DE L'HOMME en Livre-Audio par Denis WETTERWALD


Les chroniques d'Alexandre Vialatte, parues sous le titre "Dernières nouvelles de l'homme" sont lues par Denis WETTERWALD. Ce livre-audio MP3 est publié aux éditions
CDL Editions
Studio de la Croix des Landes
72650 La Bazoge

Téléphone : 02 43 25 43 76 (cdldupli@wanadoo.fr)

ATTENTION : ce CD est enregistré en MP3 (ce qui permet de disposer de 10 heures d'écoute sur un seul CD). Il impose un lecteur de CD disposant de la fonction MP3 ou d'un logiciel sur micro-ordinateur capable de lire du format MP3

Le livre-audio est vendu aussi chez les grands libraires et peut être commandé sur leur site internet.

“Vous connaissez Vialatte ? Vous aimez ? Ces questions n’en étaient pas ; elles n’en sont toujours pas ; elles font partie d’un mot de passe. Une réponse affirmative permet de classer l’interlocuteur. Si l’on aime Vialatte, c’est qu’on pratique une région de la littérature qui va de Morand à Giraudoux. Encore faut-il se méfier du diagnostic car on peut tomber sur un amateur de Vialatte qui déteste Morand et qui raffole d’Audiberti où, ce qui est le plus grave mais existe, sur un fervent de Kafka qui a intégré Vialatte à sa religion...

Alexandre Vialatte mourut le 3 mai 1971. Depuis lors, sous les meilleures plumes le même appel a été répété ; il faut publier ses chroniques. L’appel a été entendu, cet enregistrement le prouve. Il prouve, en paraissant, que notre civilisation subsiste et que contrairement aux sociétés manichéennes elle est toujours disposée à laisser autant de place aux écrivains mineurs qu’aux hercules de la littérature.” Denis Wetterwald

1/17/2012

CHRISTIAN DEDET évoque ALEXANDRE VIALATTE

L'écrivain Christian Dedet évoque ici avec amitié, Alexandre Vialatte au coeur de l'Auvergne.


Extrait de « HISTOIRE D’EAUX », de Christian Dedet (éditions du Rocher, 2006 )

« J’ai eu fort heureusement, pour m’aider à me forger une identité auvergnate, deux intercesseurs d’exception.

En premier lieu, mon confrère et insigne écrivain le Dr Roland Cailleux. Lorsque je m’installai à Châtel-Guyon, il en était, avec son épouse, médecin elle aussi, à sa vingt-neuvième saison. (….)

Alexandre Vialatte : mon autre guide spirituel sur la terre d’Auvergne.

C’est lorsque Misette Cailleux eut pris sa retraite qu’il devint mon patient à titre amical. N’exagérons pas le rôle. « Alex », depuis longtemps, gérait seul ses prises d’eaux ; avec la même minutie, le petit boîtier-pilules qu’il tenait de ses spécialistes parisiens.

Il descendait, chaque année, chez des amis de longue date, propriétaires du gour de Tazenat, ne se rendant à Châtel-Guyon qu’à l’heure où les lions vont boire. Gabardine ou blazer selon le temps, abrité des ondées ou du soleil par son inamovible chapeau de popeline.

Á cette époque, il aurait été heureux s’il avait pu penser qu’un jour le moindre de ses propos servirait de devise à la nation auvergnate ; qu’il serait cité aussi bien par les officiels dans leurs discours que par les chanoines en chaire ! Mais il n’était encore que l’inventeur français de Kafka – ce Tchèque capital ; l’accueil fait à ses délectables Fruits du Congo ne lui inspirait qu’un sourire résigné : « Je suis un méconnu notoire. »

Il y avait cependant la chronique de La Montagne que toute une région guettait. Dominique Perrin nous raconte comment « Alex », l’œil encore chaviré, en apportait le texte au chef de train, tous les dimanches soir, en gare d’Austerlitz, un coursier du journal venant cueillir les pages à l’aube, en gare de Clermont.

N’a-t-on pas dit que les sophistes grecs étaient déjà partisans de ces méthodes terre à terre ; méthodes auvergnates avant l’heure ? Gorgias à tout le moins, féru d’agriculture. Et Protagoras d’Abdère, dont Démocrite nous dit qu’il confortait sa philosophie par son art pour nouer les fagots.

Il me semble que, sur bien des points, la pensée de Vialatte justifie pareilles références. Sous les paradoxes du « discours démolisseur » (Protagoras ), sous les apparences de la polissonnerie dialectique, ses maîtres mots rappellent ceux de la pensée sophistique : « De toutes choses l’homme est la mesure : de celles qui sont, qu’elles sont ; et de celles qui ne sont pas, qu’elles ne sont pas. »

D’un flot de coupures jaunies, une chronique – entre cent – me tombe sous les yeux. Elle est intitulée Leptocéphales et veaux bretons. Il y est surtout développé la question subsidiaire : « Faut-il tuer l’homme ? Probablement. Mais ne pressons rien… » Et pourquoi ? « Pour sauver l’éléphant ». Mais n’apparaît-il pas, après dix lignes, que tout sujet sécrète deux argumentations opposées ? Evitons les erreurs. « Il ne faut donc pas tuer l’homme, mais tuer l’éléphant ». Sans trop ( éloge du quota !) « pour faire survivre l’éléphant ! »

Savoir-faire oratoire ? Jeu sur les équivoques ? Déploration masquée et néanmoins formelle des éclipses de l’absolu ? Vialatte parvenait à convaincre jusqu’aux malicieuses fermières du Cantal ! Il fut un génial pédagogue de la vie. Et qui eût contesté son souriant pessimisme quand il parvenait à cette certitude : « L’homme n’est que poussière, c’est dire l’importance du plumeau ! »