Rien de plus impérieux que le désir amoureux. A peine s’empare-t-il de l’homme ou de la femme qu’il n’a de cesse de les réduire à merci. Jusqu’à l’assouvissement. Tyrannique, certes. Inextinguible ? Voire. En apparence seulement. Car, en dépit des grands serments et des amours toujours, l’éphémère est son domaine.
Tôt ou tard sonne l’heure de la métamorphose. En indifférence, souvent. Mais il lui arrive aussi de se muer en tendresse ou en simple connivence, en haine ou en aversion. Jusqu’à la crise, fatale, qui signe la mort du couple. Préparée de longue date ou inopinée, c’est selon.
Elle survient la plupart du temps aux alentours de la cinquantaine, quand tout semble définitivement assis. Stabilité fallacieuse. Il suffit d’un rien, une rencontre nouvelle, la lassitude du quotidien, une subite prise de conscience, pour que l’équilibre révèle sa précarité. C’est alors que tout vacille. Sans espoir de retour.
Autant de situations cocasses ou dramatiques au dénouement imprévisible. Autant d’illustrations de la précarité de la passion, narrées avec la froide lucidité d’un observateur narquois, d’un moraliste qui ne dédaignerait ni la fantaisie, ni l’humour sarcastique. Ce qui n’est, comme on le verra, nullement incompatible.
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